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BUSSUREL ET SON HISTOIRE

BUSSUREL ET SON HISTOIRE


D'après le juge DUVERNOY, dans ses éphémérides du Pays de Montbéliard, BUSSUREL tiendrait son nom du buis (busus sempervirens en latin) qui autrefois poussait en abondance sur son territoire.

Les chartres les plus anciennes le nomment BUSSEI ou BUSEIREY et, au XIIème et XVIIème siècles: BESSUREL ou BESSUSELLES pour arriver enfin à BUSSUREL avec une appellation patoise : BEUCHURE.

Cette dernière appellation figurait sur un laissez-passer du 24 novembre 1752, délivré à un sieur Alizon par les commis et gardes du page du roi l'autorisant à conduire en Alsace quelques pièces de bétail.

 

ETYMOLOGIE :

Suite à la signature d'un traité en 1326 le village fut partagé en deux parties (une, environ 1/5 des maisons du village) relevait directement du Comté de Montbéliard et l'autre de la Seigneurie d'Héricourt.

Cette dernière partie fut rattachée au département de a Haute-Saône en même temps que la Seigneurie (1790) et l'autre ne le fut qu'en 1793 (Arrêté du conventionnel Bernard de Saintes du 19 frimaire an II).

 

ORIGINES :

Les origines exactes sont inconnues.

Une croyance traditionnelle des anciens habitants du village situe l'ancien emplacement sur la rive gauche de la Luzine (Lizaine) au lieu-dit "Sur le moulin et sur les orties" (actuellement rue Sousaroche et rue des Copris (Copéries) où furent découverts au siècle dernier :

  • quelques vestiges de construction
  • des cendres renfermes dans un cendrier à voute
  • une pointe de bronze qui semblait appartenir à une hallebarde
  • des landiers ou chenêts
  • des pièces de monnaie dont une en or représentant sur une face un évêque et dont l'autre était illisible.

Mais il est également probable que des maisons aient été construites sur la rive droite, au pied de la légère éminence appele "La Motte" ou s'élevait le château seigneurial qui pouvait ainsi les protéger et les défendre.

Nul objet des âges préhistoriques n'a encore été découvert à Bussurel. toutefois le juge TUEFFERT de Montbéliard aurait recueilli le 11 avril 1878, sur le coteau des Coperies, une belle pointe de flèche en silex et quelques morceau d'aphanite.

 

L'ANCIEN CHÂTEAU :

Le château féodal qu servait de résidence aux anciens seigneurs a disparu depuis longtemps. Il était cependant encore habité en 1379 par Isabelle DE BUSSURE une des fille de Gaspard DEBUSSURE.

Parmi ces divers seigneurs du nom de BUSSURE les anciennes chartres nomment Guy DE BUSSURE, Perrin qui vivait en 1293, Richard écuyer qui vivait en 1304 et Gérard entré en prêtrise et devenu Chanoine de l'église Saint-Mainboeuf du château de Montbéliard et mourut en 1340.

Ces seigneurs avaient leurs armoiries qui figuraient dans la salle des vasseaux au rez-de-chaussée du neuf donjon du château de Montbéliard conjointement avec celles des autres Seigneuries du Comté.

La première mention qui est faite du village se trouve dans un document remontant à l'an 1130 qui parle de Guy de BUSSEREY.

 

POPULATION :

En 1681, après l'épidémie de peste qui a touché le village on dénombre 90 habitants

1709 : 136 1748 : 189 1795 : 239 1839 : 406
1861 : 324 1879 : 282 1900 : 310 1961 : 302
1968 : 398 1975 : 410 1982 : 500 2008 : 724
2013 : 750

Les habitants de Bussurel étaient connus autrefois sous les surnoms de TEUFIONS pour la partie d'Héricourt et TRISSUS pour celle de Montbéliard.

Ils s'appelaient en fait les BOCHETS, nom déformé de "brochet" car ils étaient paraît-il , des spécialistes de la pêche de ce poisson au lacet.

D'après l'avocat LONGCHAMP de Vesoul (auteur de notes étymologiques et statistiques sur les communes du département, ouvrage paru en 1854) la Luzine aujourd'hui Lizaine tiendrait son nom du mot LUS-LUZ (dérivé du latin lucins qui signifie broches) à cause des nombreux brochets qu'on y pêchait.

 

ACTIVITES ANCIENNES :

  • Le Moulin :

    Le Moulin  
    Le nom de "Prets" ou "Pré sur le Moulin" qui figure dans un acte de 1584 indique qu'il y a du exister un établissement de ce genre depuis fort longtemps.

    Au début du 19ème siècle, il fut découvert dans le lit de la Luzine, des poutres en chêne mortaisées posées pour former des courants parallèlement les unes aux autres au lieu-dit " le Prélot". Cela laisse penser que le premier moulin existait à cet endroit. un chemin très rapide y conduisait. Quand ce moulin a-t-il cessé d'exister ? Probablement pendant la guerre que se firent en 1369 le comte Etienne de Montbéliard et les ducs Albert et Léopold d'Autriche et où disparu le village de Darnin situé entre Héricourt et Bussurel.

    D'autres moulins furent créés par la suite : un de faible importance existait à l'entrée de la petite vallée qui descend de Vyans, mu par les eaux de la fontaine de ce village qui coulaient jusqu'à Bussurel. brûlé en 1789 il ne fut pas rebâti. Nous parlerons du second un peu plus loin dans l'historique de la Maison pour Tous (Salle du Moulin) .


  • La maladrerie :

    D'après le juge TUEFFERT de Montbliard (Histoires des Comptes Souverains) Bussurel possédait déjà en 1292 une maladrerie ou hôpital pour lépreux. En 1508, d'anciens documents font encore mention d'une léproserie. Il est difficile de situer exactement cet établissement. Probablement au pied du coteau du "Mourcioz" où la tradition chez les anciens y situaient une prison.


  • Les tissages :

    Trois tissages de coton furent établis à Bussurel de 1818 à 1823 .Ils disparurent vers 1848 par suite de l'invention des nouveaux métiers à tisser marchant à l'eau.

    1818 : 17 métiers établis par Jacques RACINE (tannerie CORNEVAUX)
    1823 : 30 métiers établis par Pierre-Jacques Joute (Maison KAMMERER où existait également une tuilerie)
    1825 : 12 métiers établis par Ch. Frédéric GROSCLAUDE ancien instituteur à Vyans ( chapelle catholique de Bussurel actuellement transformée en habitation)


  • Les fours à chaux :

    Il en existait beaucoup à différents endroits de Bussurel.

    En creusant la tranchée pour l'établissemnt du chemin de fer en 1854, il fut découvert au lieu-dit "Sur les Roches" un vaste four où la chaux cuite, déjà fort ancienne, put encore en partie être utilisée.


  • Les patouillets :

    Pendant toute lamoitiédu 19ème siècle le minerai de fer était extrait des bois environnant le village. Surtout celui du "Salignousal" situé sur la commune de Bethoncourt. e minerai brut était ramené au village pour y être lavé et ensuite conduit vers les hauts fourneaux de Cagey et d'Audincourt.

    Primitivement ce minerai était lavé au centre du village par l'eau qui coulait de la fontaine de Vyans. Puis un patouillet à roue tournante fut installé en 1797 par monsieur ROCHET maître de forges à Héricourt. Il était situ sur la rivière , rive gauche, un peu en amont du pont des voisseaux . Un second fut installé au lieu-dit "sur les Reuts" mais ne fonctionna que très peu de temps.


  • La tannerie :

    Etablie en 1800 dans le premier moulin construit par monsieur BOIGEOL, elle fonctionna jusqu'en 1818. son propriétaire Jacques RACINE la transforma ensuite en tissage


  • La scierie et la boulonnerie :

    En 1925 le moulin, situé sur de côté gauche de l’actuelle rue Sousaroche, à proximité du pont enjambant la Lizaine, abritait une scierie. Le logement était occupé par une famille dont la fille et ses enfants habitent encore aujourd’hui dans notre village. Ce moulin à eau tournait et devait fournir la force motrice de l’usine.

    Dans les années1930/1935, un nouveau bâtiment a été construit en face sur le côté droit de la route. Une usine spécialisée dans la boulonner ie occupait alors le moulin et ce nouveau bâtiment. Elle était le fournisseur des mines de potasse, des usines Peugeot, de la SNCF entre-autres.

    •	La scierie et la boulonnerie

    Après seconde guerre mondiale cette boulonnerie employait une soixantaine de personnes, en majorité des habitants de la commune. Les enfants y rentraient dès l’âge de 14 ans, certains parfois plus tôt en travaillant lors des vacances ou après l’école.

    Outre les habitants du secteur, de nombreux travailleurs émigrés sont venus travailler dans cette usine (indochinois, maghrébins, prisonniers allemands…). Dans le bâtiment du moulin il y avait la coupe, la forge, la fabrication de matrices et l’emboutissage. Ce secteur était plutôt réservé aux hommes qui allumaient les fours à coke et à gaz très tôt le matin. Ces fours servaient à chauffer la ferraille avant l’emboutissage. Dans le nouveau bâtiment , secteur du tournage, filetage, taraudage, perçage, ensachage et expédition, les femmes étaient plus nombreuses. Les hommes travaillaient en majorité à la forge et les journées étaient longues. Les semaines de travail étaient souvent proche des 60 heures.

 

LE TEMPLE DE BUSSUREL

QUELQUES NOTES HISTORIQUES :

En 1565, la Réforme fut introduite dans les villages de VYANS et de BUSSUREL en même temps que dans la Seigneurie d'HERICOURT.

VYANS était le chef- lieu de la Paroisse des deux villages .

En 1714, le gouvernement de MONTBELIARD décide de soustraire le pasteur de VYANS au pouvoir royal français qui occupait la Seigneurie d'HERICOURT. Prétextant l'incendie du presbytère de VYANS, il fait transférer le nouveau presbytère à BETHONCOURT BETHONCOURT devient le chef-lieu de Paroisse, VYANS sa filiale et BUSSUREL une annexe de VYANS. Jusqu'en 1835, les habitants de BUSSUREL se rendaient à VYANS pour assister aux services .

C’est en 1834 que fut posée la première pierre du Temple, sur un terrain « un peu mouvant qu’il a fallu piloter pour l’affermir ».

Des pilotis servent donc de fondations à l’édifice.

Les frais de construction du Temple, considérablement réduits grace aux efforts de la population « pour mériter son Temple », furent couverts par la vente de bois communaux.

Les habitants ont extrait et amené les moellons sur place, sont allés chercher les pierres de taille à LOMONT (environ 20 km du village), les tuiles à GENECHIER ( environ 8 km). Ils ont également creusé les fondations, installé les pilotis.

La structure de l’édifice est due à un architecte de LURE : Monsieur MOUGENOT.

Le 4 octobre 1835, à l’occasion de la fête patronale du village, le Temple fut inauguré par le Pasteur du Temple Saint Martin à MONTBELIARD : Georges – Louis DUVERNOY, assisté de Monsieur Cuvier, Pasteur à BREVILLIERS et Président du Consistoire (Assemblée de Pasteurs qui dirige une Communauté protestante), en présence de nombreux autres Pasteurs et de Monsieur Pierre MAURICE, alors Maire de BUSSUREL.

Informations tirées de :
René LEVY. Sanctuaires montbéliardes. Editions Oberlin
Marcel SCHEISHAUER. Les églises luthériennes en France. Editions Oberlin Article de presse. Notices sur Bussurel. Pasteur Roy. 1877.

Il fut décidé que le Pasteur de BETHONCOURT célébrerait, non plus à VYANS chaque dimanche, mais alternativement, un dimanche à VYANS et le suivant à BUSSUREL.

En 1844 fut achevé le nouveau presbytère à BUSSUREL.

INTERET du TEMPLE de BUSSUREL comme PATRIMOINE RELIGIEUX du PAYS :

BUSSUREL peut s’enorgueillir d’avoir une église protestante avec quelques caractéristiques rares dans le Pays de MONTBELIARD :

  • Il semblerait (sauf avis contraire) qu’elle possède la seule chaire peinte en ton faux marbre (dominance jaune nacré vert d’eau) qui existe encore au pays. Cette chaire (semblable à celles du XVII ème siècle) est peinte en couleur contrairement aux chaires du XIX ème (style Empire) qui sont en bois brut avec effigie dorée.

  • La seconde caractéristique qui mérite d’être soulignée est la position particulière du clocher : La tour est en emprise directe avec la salle de culte, formant une loggia au premier étage.

  • L’escalier tournant, en pierre, permet d’accéder à la galerie et tient par un seul de ses côtés, le second étant libre et non soutenu.

  • L’autel est, dans ses teintes, en parfaite harmonie avec la chaire. Il est du genre autel - catafalque napoléonien avec comme caractéristique de cette époque , l’agneau en stuc sur la face avant. Cet autel est constitué de deux parties qui s’emboitent l’une dans l’autre. La technique de fabrication est originale dans la mesure où elle s’apparente, pour obtenir la courbure du coffre, au travail utilisé pour les charpentes de bateaux.

  • Le bas de cuve de la chaire reprend les mêmes courbes alors que l’abat-voix prend la forme originale de clocher comtois (des tuiles sont peintes sur cet abat-voix de couleur brune.

    Le poids de la cloche est estimé à 230 kg. Elle a été refondue en1950 par l’entreprise F. CAUSSARD de COLMAR dans le Haut-Rhin.

    Texte inscrit sous la cloche :
    1790 – APPARTIENT à BUSSURELLE SOLI – DEO – GLORIA


L'ECOLE à BUSSUREL

Nous ne disposons que de peu d'informations sur l'école du village, cependant d'une monographie de Bussurel écrite en 1888 par Jules COULON instituteur au village depuis 1871, nous tirerons quelques éléments qu'il avait lui-même trouvés en Mairie.

Une monographie étant une étude détaillée, nous prenons les propos de l'auteur en l'état, à replacer dans leur contexte. Nous ignorons sur quelq critèreq étaient basées les analyses de l'époque.

De 1700 à 1900

Nous apprenons ainsi que ce n'est que dans la première moitié du 16ème siècle (vers 1729) que Bussurel, qui n'était alors qu'une annexe de Vyans le Val eut un instituteur bien à elle.

La maison d'école fut alors bâtie au moyen des ressorces communales existantes. Ce n'était qu'une chétive masure sans étage, couverte dans un premier temps en chaume, puis plus tard en tuiles. Elle ne se composait que d'un rez de chausse et d'un galetas (local de débarras dans les combles).

La salle de classe, tourne au levant et au midi, était basse, mal éclairée et toute enfumée. On y entrait côté midi. elle ne disposait pas d'estrade pour le maître mais était meublée de grandes tables où les élèves se faisaient vis à vis.

Une minuscule cloison séparait le logement du maitre de la salle de classe. La cuisine regardait au couchant, avait un sol en terre battue. Une écurie et un four à cuire le pain complétaient l'habitation agrémentée d'un petit jardin. Nous pouvons ainsi nous faire une idée dela manière dont étaient logés les maîtres d'école d'autrefois.

En 1823, une nouvelle école fut construite devant l'ancienne sur un petit terrain communal où était planté un énorme tilleul. Cet arbre servait d'ailleurs de lieu de rassemblement aux habitants lorsqu'ils avaient à discuter des intérêts de la communauté.

Cette école avait deux pièces à peu près passables et une cuisine de 16m² ne voyant que très peu la lumière.

La salle de classe d'une surface totale de 48m² fut à bon droit reconnue insuffisante pour 70 élèves par une municipalité libérale et amie du progrès. Tout en laissant subsister l'ancienne école où sera logé le garde forestier, une école, bien sous tous les rapports, fut construite dans les années 1883 pour la somme de 19 000 frs prise sur les ressources communales.

Les plans de cette école (dont nous n'avons pas copie) seront envoyés à l'autorité académique ave la monographie de monsieur COULON.

La pauvreté des locaux n'influait apparemment pas sur l'évolution des élèves puisque dans ce même document nous apprenons qu'"en général la population de Bussurel est intelligente, éveillée, libérale, amie du progrès et des innovations, fortement attachée au régime républicain".

"L'école primaire est régulièrement fréquentée et il n'est aucun enfant qui ne sache lire, écrire, calculer. Presque tous, à l'âge de quitter l'éécole, emportent haut la main le diplôme du certificat d'étude primaire créé en 1865.

Ils parlent français dans les rues et en famille et sont des lecteurs assidus. ils puisent dans les livres de la bibliothèque scolaire une nourriture saine et fortifiante".

Dans ce même document il est fait état des tissages de coton, sujet que nous avons abordé dans l'historique du village. Mais Bussurel reste cependant en majorité un village agricole, milieu où, comme dans les tissages l'on travaille en famille dès le plus jeune âge.

Peu à peu Bussurel comme de nombreuses communes rurales a vu sa population s'orienter vers les industries. Peu d'exploitations agricoles subsistent.

En 1972 avec l'association de Bussurel avec Héricourt, l'amélioration du réseau d'eau va permettre l'installation de nouveaux habitants et donc des enfants pour l'école.

Aujourd'hui les petits de la maternelle sont scolarisés à Vyans le Val, les élèves du primaire à Bussurel (RPI) et, faute de place, avec l'évolution du village, les enfants de CM2 partent à Héricourt.

   
   
 
Mairie de Bussurel    Grande Rue - 70400 BUSSUREL         Tél: 03.84.46.15.04     (permanences les mardi et jeudi de 16h00 à 18h00)
Mairie de Héricourt    46 bis, rue du Général de Gaulle - 70400 HERICOURT         Tél: 03.84.46.10.88 - Fax : 03.84.46.00.12         www.hericourt.com